2023 : Bilan de l'adoption du télétravail en France ?

Les chiffres du télétravail en France

En France, 47% des entreprises recourent au télétravail. Selon un baromètre dévoilé par JLL, 55% de la population active travaillerait ainsi, c'est à dire à distance au moins une journée par semaine.

À titre comparatif : 41% des salariés français ont travaillé depuis chez eux, d’après le baromètre du télétravail de Malakoff Humanis.

Les entreprises qui ont recours au télétravail l’utilisent en moyenne 3,6 jours par semaine, contre 1,6 jour fin 2019. Autrement dit, une bascule s’est opérée : les salariés qui y sont autorisés passent plus de temps à travailler depuis leur domicile qu’au bureau, alors que le télétravail était auparavant assez occasionnel.

Bien sûr, l’adoption du télétravail a grandement varié selon les secteurs d’activités.


En 2021, 45,8% des entreprises de services BtoB y avaient ainsi recours, tout comme 32% des administrations publiques et 22% des établissements d’enseignement. Le secteur de la santé humaine et des actions sociales était le moins friand du travail à distance, avec un taux d’adoption inférieur à 5%.

En 2021, 8 télétravailleurs sur 10 déclaraient vouloir conserver cette façon de travailler après la crise sanitaire.

Aujourd’hui 53% des salariés qui travaillent en mode hybride se déclarent satisfaits de cette organisation. Par ailleurs, 60% des salariés qui n’ont pas l’opportunité de travailler à distance aimeraient avoir la possibilité de le faire.

En 2021, 8 télétravailleurs sur 10 déclaraient vouloir conserver cette façon de travailler après la crise sanitaire.

Aujourd’hui 53% des salariés qui travaillent en mode hybride se déclarent satisfaits de cette organisation. Par ailleurs, 60% des salariés qui n’ont pas l’opportunité de travailler à distance aimeraient avoir la possibilité de le faire.

Les avantages du télétravail

Si l’opinion globale est aussi bonne, c’est que le télétravail induit de nombreux avantages dont beaucoup de Français ont pu bénéficier ces dernières années. 60% des Français déclarent ainsi se sentir plus productifs et effectuer un travail de meilleure qualité lorsqu’ils télétravaillent.

Ce constat n’est pas surprenant : en travaillant depuis son domicile, il est plus aisé de se concentrer sur ses missions sans subir les nuisances sonores de l’openspace. Les gains de productivité des salariés profitent directement aux entreprises.


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De plus, le télétravail fait passer le taux d’absentéisme à 1,2% (2) (contre 3,9% en présentiel). Pour les salariés, le télétravail permet de réaliser des économies (frais de déplacement, restauration…) et représente un gain de temps considérable : plus besoin de faire des allers/retours pour se rendre au bureau. 64% des télétravailleurs gagnent français gagnent ainsi 4 heures par semaine en moyenne.

Il offre une meilleure autonomie pour les collaborateurs qui peuvent organiser leur journée de travail à leur convenance. Cette flexibilité permet à 70% d’entre eux de mieux concilier vie professionnelle et vie de famille, en adaptant leurs horaires de travail. Il permet également aux entreprises de réaliser des économies sur les locaux et dépenses courantes.

Néanmoins, le télétravail présente aussi des inconvénients :

Le télétravail augmente la surface d’attaque et accroît les risques en matière de sécurité des données.

En 2021, une entreprise française sur deux déclarait avoir subi entre une à trois cyberattaques réussies. Le phénomène de la cybercriminalité est global et touche des organisations de toute taille et de tout secteur d’activité.

Dans ce contexte, la cybersécurité est désormais une priorité.

Pour pérenniser la collaboration à distance, les organisations hybrides doivent en effet protéger la confidentialité de leurs échanges et de leurs données.

Le domicile du salarié devenant aussi son lieu de travail, la frontière entre vie professionnelle et vie privée devient plus floue. Le fait de ne pas rencontrer ses collègues au quotidien peut créer chez certaines personnes un sentiment d’isolement.

Ainsi, 3 salariés sur 10 ont déclaré mal vivre le télétravail quotidien pendant les confinements.

Souvent, ce ressenti découle d’une mauvaise organisation de la collaboration en entreprise : travail à distance forcé, manque d’outils adaptés, difficultés dans la circulation de l’information etc.

Le télétravail ne permet pas aux salariés d’échanger de manière informelle à la machine à café ou en afterwork : le partage de l’information au sein de l’entreprise en est impacté.

Finalement, le recours massif au télétravail a permis aux entreprises d'engranger rapidement de l’expérience et de prendre le recul nécessaire pour envisager la bonne formule : à ce titre, le travail hybride répond aux aspirations et aux inquiétudes des employeurs et des salariés. Encore faut-il toutefois organiser les aspects techniques et les aspects managériaux du travail hybride.

Quel avenir pour le travail à distance ?

Trouver le bon équilibre

La fin de l’obligation du télétravail a marqué l’avènement du travail hybride, qui se caractérise par une alternance entre le temps de travail au bureau et à distance.

Il n’y a donc pas eu de retour en arrière : 56% des entreprises du secteur tertiaire ont ainsi travaillé en mode hybride en 2022.

En réalité, le travail hybride est même devenu une nécessité : 60% des collaborateurs estiment ainsi que celui-ci jouera un rôle indispensable pour fidéliser les talents au sein de l’entreprise.

Autrement dit, les entreprises qui ne proposent pas de travail à distance, au moins partiellement, risquent de voir le turnover augmenter et de rencontrer des difficultés de recrutement.

Bien-sûr, l’adoption du travail hybride implique à la fois de repenser l’expérience collaborateur pour maintenir le travail en équipe et éviter l’isolement, de définir une organisation claire sur la politique de présence au bureau ou à domicile, mais aussi d’adopter les technologies adéquates.

Pour pérenniser le travail hybride, les entreprises vont devoir relever deux défis. Le premier consiste à unifier la gestion des outils et de leurs données, afin de simplifier la collaboration et de structurer la gouvernance de la data.

Le second défi est d’assurer la protection des données et du SI de bout-en-bout, des terminaux jusqu’au cloud. Un enjeu particulièrement stratégique quand on sait que 60% des entreprises victimes de cyberattaque déposent le bilan dans les 6 mois.

L’importance des outils collaboratifs

Toute entreprise adoptant une organisation du travail hybride peut améliorer ses performances grâce aux différents outils collaboratifs disponibles sur le marché. C’est notamment le cas des solutions de communication unifiées qui combinent visioconférence, partage de document, messagerie instantanée, etc. sur une plateforme unique. Ces plateformes deviennent alors l’interface collaborative de toute l’entreprise.

Leur premier avantage est de rendre les informations accessibles à tous les collaborateurs, selon leur niveau d’accès, de manière sécurisée. Elles facilitent ensuite la collaboration, le partage de document et leur modification de manière asynchrone, proposent des tableaux blancs numériques pour faire germer de nouvelles idées…

Ce faisant, elles fédèrent les collaborateurs, même dans un contexte de travail à distance.

Car si le travail hybride a été "plutôt" simple à déployer, à mettre en place, le réel défi est désormais de le pérenniser dans l'entreprise.

L’avenir du travail hybride ne peut passer que par une sécurisation de bout en bout pour se prémunir des cybermenaces : protection des terminaux, des applications, des authentifications du collaborateur, mais aussi du réseau et du cloud.