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Les objets connectés révolutionnent le monde de la e-santé depuis 2010. Au programme, suivi personnalisé d’indicateurs de base sur nos bracelets, mais aussi, dans un registre plus médical, de nos paramètres physiologiques et de nos traitements. L’hôpital y voit aussi le moyen d’encore mieux gérer ses processus. Et de mieux soulager la dépendance.
Et si l’internet des objets était le bon médicament pour notre système de santé ?
À la recherche de nouvelles solutions pour améliorer à la fois la prise en charge des patients et sa performance économique, le monde de la Santé explore depuis de nombreuses années les pistes offertes par les nouvelles technologies, notamment avec les objets connectés (IoT).
La santé numérique, ou e-santé, s’appuie ainsi sur les progrès de la télémédecine, des applications mobiles, de l’analyse de données et du big data, des réseaux de communication. Récemment, l’apparition des objets de santé connectés a donné un nouvel élan à ce secteur : ils contribuent déjà à améliorer notre bien-être quotidien via les outils de quantified self (*), mais aussi les pratiques des médecins et, à l’hôpital, la prise en charge des personnes dépendantes. De manière plus générale, c’est toute la pertinence et l’économie des systèmes de santé publique qui se trouvent revisitées.
Selon la société d’études Grand View Research, il y aurait, en 2016, déjà 73 millions d’objets de santé connectés dans le monde. À l’horizon 2020, ils devraient être 161 millions.
Parmi eux, 60% sont aujourd’hui des « wearables », parmi lesquels les bracelets connectés, ayant connu un succès rapide auprès du grand public.
Aujourd’hui, 17% des Français utilisent déjà des applications e-santé, principalement pour contrôler leur alimentation ou surveiller leur activité physique.
À l’avenir, ces dispositifs vont prendre une connotation de plus en plus médicale, ou servir dans le domaine de l’assistance aux personnes dépendantes.
Le marché de la santé connectée grandit donc rapidement : il devrait représenter, en 2022, 410 milliards de dollars (46 milliards en 2015) pour l'ensemble des dispositifs associant objets connectés, logiciels et services.
Côté hexagonal, une étude de Xerfi estime à 4 milliards d’euros le potentiel du marché domestique en 2020. Sur ce marché, de nombreuses startups de la French Tech réalisent aujourd’hui d’importantes levées de fonds, par exemple auprès des acteurs de l’assurance.
Leur développement repose aussi sur la qualité des partenariats établis avec les opérateurs de télécommunications qui permettent de fournir des solutions « clés en main », simples d’utilisation, que ce soit pour les patients ou le personnel médical. Par exemple en fournissant des cartes SIM, prépayées, à intégrer dans des appareils connectés pour faciliter leur commercialisation.
Toutes ces solutions reposent sur une brique de connectivité, une brique de stockage sécurisé des données remontées depuis les appareils connectés et une brique d’analyse des données (big data).
Côté connectivité, la disponibilité de réseaux de communications performants, grâce à la généralisation de la 4G et du très haut débit, est aujourd’hui complétée par des réseaux bas débit (de type Sigfox en France) qui permettent, pour des usages moins critiques, de bénéficier de performances bien meilleure en matière d’autonomie énergétique des objets connectés.
Le stockage et l’analyse des données reposent principalement sur des plateformes opérées par les professionnels de l’hébergement comme les opérateurs de télécommunications, qui garantissent des niveaux de service élevés, notamment concernant la sécurité des informations transmises.
Les appareils grand public, dédiés au bien-être et à la gestion de la santé de leur utilisateur, sont encore les plus répandus. Parmi eux :
Parmi les développements en cours, citons :
Ce succès des objets de santé connectés auprès du grand public ne doit pas masquer d’autres enjeux, autrement plus importants, en termes de santé publique : le vieillissement de la population mondiale et la prise en charge de la dépendance, ou le développement dans nos sociétés de maladies nécessitant un suivi régulier, comme le diabète ou l’obésité.
Les autorités sanitaires voient aussi dans le déploiement des objets connectés, la possibilité d’un diagnostic précoce des maladies et, plus en amont, un auxiliaire appréciable des politiques de prévention ou de coaching.
Ces applications s’intègrent facilement dans une stratégie de prise en charge globale du patient (prise des traitements, contrôles de la tension, de la fréquence cardiaque, de la glycémie, etc.), y compris à distance, et aussi pour des personnes diminuées physiquement ou intellectuellement.
Parmi les exemples les plus courants :
Des projets sont également en cours chez Google pour détecter le taux de glycémie des diabétiques au niveau de leurs yeux, grâce à des lentilles connectées, et chez Apple avec la montre qui prévient les accidents cardiaques à venir.
Concernant les personnes dépendantes, les initiatives ne manquent pas non plus :
Autre atout des objets de santé connectés, la remontée d’informations vers des espaces de stockage sécurisés va permettre la mise en commun des données d’un patient et leur partage entre les différents professionnels de santé. À la clef, non seulement un meilleur suivi du patient, mais aussi la possibilité d’enrichir les bases de données statistiques concernant certaines pathologies. Pour préserver la vie privée des patients, il est alors clé d’héberger ces données via un acteur apportant toutes les garanties de sécurité et de confidentialité. Un label hébergeur de données de santé atteste d’ailleurs de cette capacité en France. Le problème de confidentialité des données des utilisateurs se pose déjà sur certains services grand public.
Enfin, dans le cadre des efforts de maîtrise des dépenses de santé, les objets connectés sont également utilisables pour gérer les matériels médicaux dans les hôpitaux, que ce soit pour leur maintenance ou l’amélioration de leur taux d’utilisation.
Une récente enquête d’Ipsos a révélé que 78% des Français sont favorables au partage des données de leur état de santé avec l’ensemble des professionnels qui les suivent. Ils sont également 44% à accepter de rendre accessibles leurs données collectées sur des objets connectés.
Ces chiffres confirment une profonde évolution des pratiques médicales, allant de « l’autogestion » de notre propre santé, jusqu’à l’acceptation d’un partage, bien encadré, de données utiles à l’amélioration de la santé de tous. Il est souhaitable, compte tenu de l’attachement des Français à leur système de santé, que tous les acteurs hexagonaux pertinents sur ce nouvel écosystème de l’e-santé, collaborent efficacement pour préserver son originalité et ses performances.
(*) Le « quantified self » regroupe de façon générique les outils, principes et méthodes permettant à chacun d’entre nous de mieux nous connaître, de mesurer des données relatives à notre corps, à notre santé, à notre état général ou aux objectifs que nous nous fixons (source : Livre Blanc du Conseil National de l’Ordre des Médecins)