Comment l'EDR révolutionne la cybersécurité de votre entreprise et assure la continuité de son activité
L'EDR révolutionne la cybersécurité de l'entreprise
La cybersécurité est un enjeu vital pour la continuité et la crédibilité des entreprises. En 2024, 67 % des organisations françaises ont subi au moins une cyberattaque, contre 53 % l’année précédente. Dans le même temps, le rapport officiel sur la cybercriminalité 2025 recense 348 000 atteintes numériques, une progression de 74 % en cinq ans d'après les chiffres de la cybersécurité de Fevad. Derrière ces chiffres, ce sont des données sensibles compromises, des chaînes de production stoppées, des équipes désorganisées, selon le rapport annuel relatif à la cybercriminalité du Ministère de l'intérieur.
Face à cette menace systémique, les approches traditionnelles montrent leurs limites. C’est dans ce contexte que l’EDR (Endpoint Detection & Response) s’impose comme une technologie de rupture : non pas une simple couche de protection supplémentaire, mais une nouvelle façon de penser la sécurité informatique, centrée sur la détection proactive et la réponse automatisée.
21/11/2025
Sommaire
01 - L’EDR, bien plus qu’un antivirus évolué
Qu’est-ce qu’un EDR ?
Un EDR, ou Endpoint Detection & Response, est une solution de cybersécurité dédiée à la protection active des terminaux comme les ordinateurs portables, postes fixes, serveurs, tablettes et smartphones.
Ces équipements sont les portes d’entrée privilégiées des cyberattaquants, en particulier depuis que le télétravail, le BYOD (Bring Your Own Device) et le shadow IT ont multiplié les points d’accès hors du périmètre traditionnel du SI.
Comment l’EDR protège vos terminaux en continu ?
L’antivirus classique a longtemps été le socle de la protection des postes de travail. Mais il reste fondamentalement limité : il reconnaît et bloque ce qu’il connaît, essentiellement via des signatures. Or, dans un monde où les attaques évoluent en permanence avec des ransomwares polymorphes, malwares sans fichier, ou failles zero-day, cette approche réactive ne suffit plus.
L’EDR observe en continu l’ensemble des terminaux, postes de travail, serveurs, mobiles, etc. et croise les signaux faibles grâce au machine learning et à l’analyse comportementale. Cette vigilance permanente détecte des anomalies invisibles à un antivirus : un processus qui s’exécute de manière inhabituelle, une élévation de privilèges suspecte, ou une communication réseau anormale par exemple.
Au-delà de la détection, l’EDR apporte surtout une capacité de réponse automatisée. Concrètement, un équipement compromis peut être isolé en temps réel, le malware supprimé et les traces de l’attaque remontées vers une console centralisée.
Le DSI ou son prestataire dispose ainsi d’une visibilité complète sur l’état de santé du parc informatique, et peut documenter précisément l’incident, un point essentiel dans le cadre des obligations réglementaires (RGPD, NIS2).
02 - 3 transformations clés pour votre entreprise avec l’EDR
L’EDR fait évoluer la manière dont les entreprises gèrent la cybersécurité au quotidien avec une approche dynamique et intégrée, adaptée à un environnement où le télétravail, la mobilité et le shadow IT redessinent les frontières du système d’information.
Cette mutation change trois choses essentielles :
- La posture de l’entreprise : on passe d’une logique de réaction ponctuelle à une gestion continue du risque, avec une surveillance en temps réel de tous les terminaux, qu’ils soient sur site ou à distance.
- L’organisation interne : l’EDR réduit la dépendance à l’expertise technique rare. Grâce aux offres managées, même une structure sans équipe cybersécurité dédiée peut accéder à un niveau de protection avancé.
- La gouvernance et la conformité : l’EDR apporte traçabilité et preuves de remédiation, des éléments clés pour se conformer aux exigences réglementaires et renforcer la confiance des partenaires.
Dans les faits, l’EDR devient un outil de résilience organisationnelle, qui soutient aussi bien les PME que les ETI dans leur transformation numérique.
L’EDR offre une cybersécurité accessible et performante pour votre entreprise
Pour une PME, la cybersécurité est souvent gérée avec des moyens limités, parfois par une seule personne polyvalente. Monter un SOC interne est irréaliste. C’est là qu’un EDR en mode managé prend toute sa valeur. Externalisé auprès d’un partenaire de confiance, il offre :
- un niveau de sécurité équivalent à celui des grandes entreprises,
- un gain de temps pour l’équipe interne, libérée des tâches de supervision,
- une conformité RGPD plus facile à démontrer grâce à la traçabilité,
- une image professionnelle renforcée vis-à-vis des clients et donneurs d’ordres.
Si on prend l'exemple d'une PME victime d’un malware via un poste en télétravail , sans EDR, l’attaque aurait circulé plusieurs jours dans le réseau interne. Avec une offre managée, le poste est isolé en quelques minutes et l’activité reprend normalement, sans perte de données.
ETI : placez l’EDR au cœur d’une stratégie cybersécurité à 360°
Les ETI répondent à des enjeux différents : une plus grande surface d’attaque, plusieurs sites, et une criticité accrue des processus métiers. Dans ce contexte, l’EDR s’inscrit dans une stratégie globale de cybersécurité à 360°.
- Supervision via SOC : l’EDR fournit des données en temps réel, exploitées par des analystes pour corréler les menaces.
- Connexion avec l’XDR et le SIEM : les incidents sont contextualisés avec d’autres signaux (réseau, cloud, applications).
- Lien avec le backup : en cas de compromission, les sauvegardes sont protégées et la reprise d’activité est plus rapide.
- Accès distants sécurisés : en combinaison avec le VPN ou le ZTNA, seuls les terminaux sains peuvent se connecter au SI.
Pour une ETI, l’EDR est donc une brique stratégique de gouvernance de la sécurité, capable de limiter l’impact économique et réputationnel d’une cyberattaque, tout en répondant aux attentes des régulateurs.
03 - Comment l’EDR aide les entreprises à respecter NIS2
La directive NIS2 (Network and Information Security), publiée fin 2022, représente un tournant réglementaire pour les entreprises européennes.
Son objectif : renforcer la cybersécurité de secteurs jugés essentiels au fonctionnement de nos sociétés et combler les lacunes constatées dans le dispositif précédent.
Accédez au chapitre : Directive NIS2
Les entreprises concernées par NIS2
Face à la multiplication des attaques et à la sophistication des acteurs malveillants, NIS2 a considérablement élargi son périmètre pour renforcer la cybersécurité des entreprises européennes :
- Les grandes entreprises (plus de 250 salariés) deviennent des Entités Essentielles (EE). Cela inclut non seulement les secteurs déjà critiques (énergie, transport, santé), mais aussi les infrastructures numériques (réseaux, points d’échange, câbles sous-marins) et les fournisseurs de services managés (MSP et MSSP). Même les administrations publiques locales et régionales sont désormais concernées.
- Les entreprises de taille moyenne (50 à 249 salariés) sont classées comme Entités Importantes (EI), notamment dans des secteurs nouvellement intégrés : fabrication de dispositifs médicaux, électronique, machines et équipements, transport.
Cette extension implique que de nombreuses entreprises, jusque-là en marge de la réglementation cyber, doivent démontrer un niveau de maturité élevé en matière de protection et de réaction aux incidents.
Les obligations imposées par NIS2
La directive impose des responsabilités accrues aux conseils d’administration et aux dirigeants. Ceux-ci devront être en mesure de prouver :
- la mise en place de politiques de sécurité solides,
- la capacité à détecter et gérer rapidement un incident,
- la conservation et la remontée d’informations exploitables aux autorités de contrôle.
L’absence de conformité expose à des sanctions financières lourdes mais aussi à une mise en cause de la responsabilité des dirigeants.
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Le rôle de l’EDR dans la conformité
Dans ce contexte, l’EDR devient une solution de conformité pragmatique :
- Il fournit une détection en temps réel sur l’ensemble des terminaux,
- Il enclenche une réponse automatisée documentée,
- Il centralise les journaux et preuves d’incidents, indispensables pour les audits,
- Il renforce la résilience opérationnelle, en limitant l’impact d’une attaque sur la continuité d’activité.
En intégrant l’EDR dans leur stratégie, les entreprises, qu’elles soient PME, ETI ou grandes organisations répondent à la mise en conformité avec NIS2 et montrent à leurs partenaires, clients et investisseurs qu’elles adoptent une gouvernance de la cybersécurité à la hauteur des enjeux européens.
04 - Vers les prochaines étapes de la cybersécurité
L’EDR ne vit pas en silo, il s’inscrit au cœur des nouvelles stratégies de cybersécurité. Il ne se limite pas à la protection des terminaux et devient un levier pour renforcer le Zero Trust, les SOC et l’utilisation de l’intelligence artificielle.
- Zero Trust et contrôle d’accès
En appliquant la logique de « confiance zéro », l’EDR contribue à vérifier en permanence l’intégrité des terminaux et à limiter les privilèges. Combiné à l’EDR, le modèle Zero Trust permet de contrôler en permanence l’intégrité des terminaux et de conditionner l’accès aux ressources critiques à leur état de sécurité.
Résultat : même un poste compromis en télétravail ne peut plus devenir une porte d’entrée vers le SI. - SOC nouvelle génération et détection avancée
Plus automatisés, plus intégrés, ces centres de supervision s’appuient sur l’EDR comme senseur clé. Corrélé avec des solutions XDR et SIEM, il permet de contextualiser chaque alerte et de déclencher une réponse coordonnée. Pour les DSI, cela signifie une réduction drastique du temps moyen de détection et de remédiation (MTTD/MTTR), et une meilleure visibilité pour piloter la gouvernance de la sécurité. - Intelligence artificielle et analyse proactive
Utilisée avec pragmatisme, l’IA aide les analystes à identifier des signaux faibles dissimulés dans des volumes massifs de données, anticipe des comportements anormaux avant même qu’une attaque ne se concrétise et hiérarchise les incidents pour concentrer l’expertise humaine là où elle est la plus nécessaire.
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Synthèse et enjeux stratégiques de l'EDR
Face à la montée continue des cybermenaces, l’EDR représente une véritable évolution dans la manière d’aborder la sécurité des systèmes d’information, et il redéfinit les standards de la cybersécurité moderne.
Visibilité, réactivité et automatisation font de l’EDR un outil clé pour comprendre, maîtriser et réduire les risques numériques, garantir la continuité des opérations et répondre aux exigences réglementaires, tout en s’inscrivant dans une stratégie de sécurité globale.
En somme, l’EDR constitue un socle indispensable de protection.
Au-delà de la technologie, l’EDR incarne un changement culturel : celui d’une cybersécurité proactive, connectée à la gouvernance et à la stratégie globale de l’entreprise.
Cette approche ouvre la voie à un écosystème numérique plus résilient, où la confiance, la conformité et l’innovation avancent de concert.
L’enjeu désormais n’est plus seulement de se protéger, mais d’anticiper et d’évoluer pour faire de la cybersécurité un moteur durable de performance et de confiance.
FAQ
En quoi l’EDR diffère-t-il d’un antivirus classique ?
L’antivirus repose principalement sur la détection de signatures connues et agit de manière réactive.
L’EDR (Endpoint Detection & Response), lui, analyse en continu les comportements sur chaque terminal (serveurs, postes, mobiles) grâce à l’intelligence artificielle et au machine learning.
Il identifie les anomalies invisibles à un antivirus (failles zero-day, ransomwares sans fichier, comportements suspects), isole automatiquement le poste compromis et fournit une traçabilité complète pour le rapport d’incident et la conformité.
En résumé, l’antivirus bloque ce qu’il connaît quand l’EDR anticipe et neutralise ce qu’il ne connaît pas encore.
L’EDR est-il adapté aux entreprises avec une équipe IT limitée et sans RSSI dédié ?
Oui. En mode managé (MDR), l’EDR offre une protection de niveau entreprise sans nécessiter de compétences internes pointues. La surveillance, l’analyse et la remédiation sont assurées 24/7 par un partenaire expert via son centre d’opérations de sécurité (SOC) externe, permettant aux entreprises en question de gagner en sécurité, en temps et en crédibilité auprès de leurs clients.
Résultat : un gain de temps opérationnel, une réduction du risque d’incident et une cybersécurité accessible et pilotée.
L’EDR peut-il protéger les collaborateurs en télétravail et les usages non maîtrisés (shadow IT, BYOD) ?
L’EDR assure une protection unifiée de tous les terminaux, qu’ils soient sur site ou en mobilité, limitant ainsi les risques induits par le shadow IT et le travail hybride. Il surveille les comportements anormaux liés à des connexions distantes, à des applications non validées ou à des configurations à risque.
Combiné à un ZTNA (Zero Trust Network Access) ou à un VPN sécurisé, il garantit que seuls les terminaux sains peuvent accéder au système d’information, réduisant drastiquement la surface d’attaque.
L’EDR est-il suffisant pour se conformer à la directive NIS2 ?
L’EDR constitue une brique essentielle de conformité NIS2.
Il offre :
- une détection en temps réel des incidents de sécurité,
- une réponse automatisée et documentée,
- une traçabilité complète des événements (logs, preuves, rapports), et
- une visibilité centralisée sur l’ensemble du parc IT.
Ces éléments facilitent les audits et la démonstration de la maturité cyber exigée par la directive. Cependant, la conformité NIS2 requiert aussi une gouvernance, une gestion des accès et une stratégie de sauvegarde cohérente.
Comment l’EDR s’intègre-t-il dans une stratégie de cybersécurité à 360° pour les ETI ?
L’EDR fonctionne en synergie avec un SOC, un XDR ou un SIEM pour offrir une visibilité complète. Associé au Zéro Trust et à l’intelligence artificielle, il permet de passer d’une cybersécurité défensive à une approche proactive et orchestrée, garantissant à la fois résilience opérationnelle et conformité réglementaire.
Quels indicateurs un DSI peut-il suivre grâce à l’EDR ?
Un EDR moderne fournit des tableaux de bord de pilotage avec des métriques clés :
- temps moyen de détection (MTTD) et de remédiation (MTTR),
- taux d’incidents bloqués automatiquement,
- nombre d’alertes critiques traitées,
- niveau de conformité des terminaux connectés,
- historique et cartographie des menaces.
Ces indicateurs facilitent la prise de décision stratégique et la communication avec la direction ou les auditeurs.